La quête de Yourgy

Un des mythes du Gang, fondateur d'innombrables pivate-joke qui font l'ambiance de l'équip.

Une oeuvre de Lasagne.

Épisode 1 : Gangsters : La quête de Yourgy

Un bon matin, se levant, les yeux pochés et rougis par le manque de sommeil, car il n'avait pas beaucoup dormi cette nuit-là, il ne dormait plus depuis la disparition de son nounours, Yourgy se résolu à manger un peu. Voyant son revolver traînant sur la table, entre le Figaro et son bol de céréales, il se dit que putain que c'en était assez!

"Ils ont pas le droit de garder mon nounours comme ça! J'en ai besoin pour dormir moi, comment que je vais dormir maintenant... C'est ma vie mon nounours... Où est-ce qu'ils l'ont mis mon nounours... Je vais tous les éclater ces enfoirés de gangsters...."

Yourgy réfléchi longuement, le manque de sommeil nourrissant sa colère, laquelle alimentait allègrement sa réflexion jusqu'au moment où il eut le déclic, une illumination. "Mais bien sûr! Au dépôt d'armes, dans le sous-sol du resto de Lasagne!!! C'est là qu'il est mon nounours! Il va voir ce sale cuisto de mes deux!"

Yourgy, cette idée fixe en tête, se leva d'un bond, résolu à faire la peau du cuisto du Gang, avec son propre couteau si nécessaire, à le hacher menu et à en faire de la viande à lasagne ou alors à le mettre au four avec une grenade dans la bouche jusqu'à ce qu'il parle.... Peu importe, Yourgy entra dans une fureur sans précédent, empoigna son flingue et sorti dehors. À la course, il fit route vers le quartier italien, au Resto Chez Lasagne.

L'effort de la course ne rendit que plus intense sa colère. En arrivant à l'enseigne verte, blanche et rouge qu'il connaissait si bien, il sorti son beretta, bien décidé à retrouver son nounours. Il entra en hurlant: "Lasagne, sale enfoiré de cuisto de dernière classe, ousque tu as mis mon nounours????" Le cuisto, affairé à préparer sa fameuse Lasagne 5-étoiles, recette traditionnelle du Gang, douce et épicée tout à la fois, un pur délice gastronomique bref, totalement éberlué, tenta de demeurer calme et balbutia : "Yourgy, mec ... c'est pas moi qui l'ai ton nounours..."

Pointant son arme sur le front de Lasagne, Yourgy répéta:" Où il est mon nounours, je te jure que je vais tout démolir ici si tu me le donnes pas!!!!!!!" Le cuisto dit:" C'est pas moi qui l'ai je te dis, viens voir en bas avec moi si tu veux" Ils descendirent donc jusqu'au sous-sol du restaurant.

Entrant dans une pièce secrète, servant de dépôt d'armes clandestin Yourgy ne pu en croire ses yeux. Il y avait assez d'explosifs pour faire sauter la moitié de la ville! Un peu plus loin, dans une autre pièce, gisant au sol, dépérissant par manque de nourriture et enchaînés, Igordief et Gothscheck, les 2 déserteurs, étaient retenus prisonniers.

Yourgy hurla de nouveau: "Où est mon nounours put' les mecs!!!!!!!!!" Gothscheck, dans son extrême faiblesse murmura "C'est Nikkai qui l'a... Ça a été sa mission pour réintégrer le Gang, aller cacher ton nounours... Les Gangsters savaient que tu ferais tout pour le trouver, alors ils s'en sont débarrassés..." Lasagne donna alors un bon coup de pied à Gothscheck....

"NOOOOOOOOOOOONNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! je retrouverai jamais mon nounours!!!!!!!!!" Yourgy fondit en larme et cria sa colère pendant des heures.....
Fin de l'épisode

Épisode 2 : Chez Lasagne, la suite

Un peu plus tard, toujours dans le sous-sol de Lasagne, Yourgy repris ses esprits et fini par se calmer. Alors, c’était Nikkai qui avait son nounours, ce sale traître!!!!!! « L’enfoiré il va voir quand je vais lui mettre le grapin dessus! » Mais Yourgy n’avait pas la moindre idée de quoi faire ou d’où chercher…. Le monde était grand et rien n’était impossible pour un gangster, Nikkai pouvait être n’importe où. Soudain, il se rappela du mot qui lui avait été laissé par Gurney : « Yourgy! j'ai kidnappé ton nounours. Il ne te sera rendu que quand tu auras fini ce travail! » C’est cette enflure de Gurney qui lui avait pris sa raison de vivre et qui l’avait donné à Nikkai pour qu’il le cache. « Cette salope de Gurney !!!!!!!! » Lasagne, qui observait la scène, silencieusement, pour éviter le regard fou de Yourgy, lui dit alors : « Écoutes Yourgy, Gurney a fait ça pour ton bien et je suis sûr qu’il te le rendra ton… » À ce moment, furax, Yourgy sorti son beretta dont il enfonça le canon dans la bouche de Lasagne et demanda: « Où il est Gurney? »

Puisque, comme tout le monde le sait, on ne peut parler qu’en voyelles lorsque l’on a un canon de Beretta 8,65 mm automatique à 10 coups et chargé en plus dans le gorgoton, la réponse de Lasagne resembla à ceci : « Eu ni est a a è on e é au e eu ê, e è a oi….. » Yourgy ne compris rien de ce que dit Lasagne. Il retira alors son revolver et dit, gêné : « J’ai rien compris, qu’est-ce que t’as dit? » Alors Lasagne répéta : « Gurney est à sa maison de débauche peut-être, je sais pas moi… » « Merci mon vieux…. » Et Yourgy sourit à Lasagne, qui lui rendit son sourire maintenant soulagé. Alors, dans un élan intense de colère qui ne dura qu’une infime seconde, Yourgy assena un coup de poing digne de Mike Tyson sur la mâchoire de Lasagne qui s’effondra et perdit conscience. Et Yourgy se mit en route pour la maison de débauche, sous le regard amusé et les rires de Igor et Goth, toujours attachés.

Fin de l’épisode

Épisode 3 : En quête de Gurney

En route vers les bas fonds de la ville dont nous tairons le nom, Yourgy qui n’avait pas fermé l’œil depuis déjà 4 jours, avançait péniblement mais guidé par son instinct de vengeance. En pensant à son nounours chéri qui l’attendait là, quelque part, en songeant aux ignominies que lui faisaient sans doute subir Gurney et Nikkai dans la Maison du Vice, le club de nuit-maison échangiste-salon de massage international-bordel de Gurney, Yourgy retrouva sa fureur et sa rage de tuer. De loin, il vit le lieu de perdition tristement célèbre de son comparse Gangster. Une maison où la boisson coulait à flots, tout autant que les hommes et les femmes d’ailleurs, un lieu où chats, chiens et hamsters étaient mis, à profit bien sûr, par et pour le tenancier. La Maison du Vice était réputée, terme si paradoxal pour décrire un tel endroit, pour être une place où la Loi ne règne pas, malgré la présence fréquente de juges et d’avocats… Le Paradis du Vice, qui règne en roi et maître, sur tous ceux qui devait s’engouffrer dans ce sombre établissement.

Yourgy, s’approchant de la porte fut pris d’un haut-le-cœur, dû à l’odeur fétide s’apparentant à du poison faisandé, odeur qui était caractéristique de la place. Détournant la tête pour prendre une bouffée d’air moins empuanti, il vit au loin une petite fille, itinérante, qui jouait avec un crabe en peluche. Il n’était plus rouge vif comme à son origine, il lui manquait un œil et l’une de ses pinces était presque décousue de son corps, mais ce jouet et le soin que la petite fille lui apportait rappela à Yourgy le bonheur d’avoir toutou, un ami juste à soi, un à qui on peut tout confier. Il se rappela de bons souvenirs qu’il avait vécu avec son nounours. À ce moment précis, il se souvint de ce qui l’avait amené ici et malgré son dégoût pour cet endroit malfamé qu’il devait maintenant explorer pour retrouver son ourson, armé de détermination et de la fureur légendaire des gangsters, il sorti son arme et pénétra dans l’enceinte de la Maison du Vice.



Fin de l’épisode

Épisode 4 : La Maison du Vice

On se serait crû dans une partouse suivant les jeux de Droit tellement la place était pleine à craquer de tout ce qui s’appelle « maître » et « votre honneur ». Yourgy, dégoûté, se dirigea vers le sauna privé de Gurney, où il devait faire trempette. Défonçant la porte à coup de pied, Yourgy s’écria « Gurney! Espèce de pimp raté, où es mon nounours???? » Étonné de ne pas y trouver Gurney, il vit plutôt Fran, un autre Gangster et très habitué de l’endroit, lequel était en train de consommer avec engouement son troisième service de la journée, thaïlandais cette fois.

Fran, tout surpris, couru vers pour aller chercher son magnum, lequel n’était plus dans son étui. Les yeux remplis d’effrois, lorsqu’il fit face au canon du Beretta de Yourgy qui, tout sourire, l’interrogea, Fran répondit qu’il ne savait rien, ce qui catapulta automatiquement Yourgy dans un état de rage. Il sorti une petite grenade de sa poche arrière, qu’il avait piqué chez Lasagne, la mis dans la bouche de Fran et dégoupilla mais tout en retenant la dispositif d’allumage de la mèche. Il dit alors à Fran : « Écoutes Fran, tu sais que je t’aime bien. On a eu nos démêlés avec ta caisse et tout, mais c’est fini tout ça, c’est du passé. Je veux mon nounours, et tu vas me dire où je peux trouver Nikkai!!!!!!!!!!!! ou alors, je vais relâcher la grenade et je peux te garantir que tu vas juter!!!!!!!! Alors mec, t’as 5 petite secondes pour me dire ce que je veux savoir où tu vas voir une orgie de boyaux comme t’en a jamais vu!!!!!!!!!! 5…, 4… , 3…, 2….

Fin de l’épisode

Épisode 5 : Boom!

Maintenant contraint par la force de parler, ne jouant plus les forts fier à bras de service mais apparaissant maintenant davantage comme un pleutre dépité, Fran promis qu’il dirait à Yourgy tout ce qu’il veut entendre. Il dit que Gurney avait envoyé Nikkai voir Manu, car c’est lui qui pouvait l’aider à quitter le pays pour aller mettre son nounours en lieu sûr. Yourgy, pensant à toutes les planques à l’international où Nikkai pouvait se trouver, se mit alors à pleurer à chaudes larmes, se disant qu’il ne retrouverait jamais son nounours. Fran, bien qu’habitué d’avoir la bouche pleine, était toujours inquiété par la grenade prise entre ses dents. Yourgy renifla et se frotta les yeux de ses mains, laissant du coup aller la grenade.

Les yeux écarquillés Fran alarmé se mit à courir partout en essayant de cracher la grenade avant que celle-ci explose. Yourgy vit Fran se démener ainsi et se rappela de la grenade qui allait exploser d’ici 3 secondes! Fran réussit à lancer la grenade plus loin dans le club et Yourgy et lui prirent leur jambes à leur cou pour sortir. Il y eut une explosion puissante suivie d’une fontaine de sang et d’un feu d’artifice de boyaux.
Dehors, se remettant de leurs émotions, les 2 Gangsters de fixèrent longtemps dans les yeux. Puis Yourgy se retourna vers la Maison du Vice, ravagée par l’explosion et se dit qu’il avait eu chaud. « Un service encore… » dit Yourgy en souriant, pointant son arme contre la tempe gauche de Fran qui tentait de s’esquiver discrètement.

Fin de l’épisode

Épisode 6 : Balade en décapotable

Au volant de la nouvelle Mercedes grise métallique décapotable qu’il venait de piquer à Fran, une sacrée belle bagnole il faut le dire, Yourgy faisait route à toute allure vers le quartier huppé de cette ville dont nous tairons toujours le nom. Fran avait tout un garage plein de voitures de luxe, voitures qu’il volait aux riches de la ville avant de les démonter et de les remonter, puis de les revendre, un commerce très lucratif il va sans dire, à partir duquel les Gangsters touchaient une source très importante de revenu.

Perdu dans ses pensées, Yourgy se dit que si les Gangsters avaient mêlés Manu à cette histoire, « It is because they meant business (il y a de ces expressions impossibles à traduire ). Manu, c’était l’avocat-comptable-banquier-etc… des Gangsters. Un puissant bourgeois qui avait tout de même été élevé à la dure. Le genre de type qui peut te faire disparaître en quelques heures et faire qu’on ne retrouve jamais ton cadavre. Et malheur à celui qui évoquerait ton nom par la suite…. Un homme qui donne froid dans le dos, inspirant à la fois la terreur, le respect et l’admiration, à ses amis comme à ses ennemis. C’est le chef incontesté du Gang, celui qui montait les gros coups et à qui on faisait appel en cas de pépin. « Pour qu’ils mêlent Manu à tout ça, c’est qu’il veulent vraiment que je ne retrouve pas mon nounours… »

Comme il est de coutume dans les films, c’est à ce moment que Yourgy se rappelle des souvenirs imagés vécus avec son nounours, courant avec lui sur le bord de la plage par un après-midi d’été, le vent dans les cheveux, puis dans un restaurant cossu du centre-ville, à manger un spaghetti par les 2 bouts et aussi, à se rouler avec lui dans l’herbe en l’embrassant dans le cou, durant un pique-nique…. Ce plan terminé, la voiture s’arrêta juste devant la haute grille qui protégeait le manoir de Manu. Yourgy regarda dans le coffre à gant et y trouva le Magnum de Fran, dont il s’empara. Il ouvrit le barillet et de son index le fit tourner, constatant que l’arme était chargé. Puis, d’un coup de poignet, il referma le barillet et dit : « Maintenant à nous deux, Manu…. »

Fin de l’épisode

Épisode 7 : Au Manoir ….

Manu était assis dans le bureau de sa magnifique résidence à vérifier les comptes lorsque le téléphone sonna. « Manu à l’appareil? Fran! Non arrête de crier mec, je comprends pas ce que tu dis… Calmes-toi mon vieux, calme….. Bon respire un grand coup et dis-moi ce qui va pas…. Quoi? Yourgy est débarqué cher Gurney, pendant que tu t’envoyais une Thaïlandaise ouais et après? Il t’as piqué ta bagnole, ta Mercedes neuve? Et alors, t’en as des tonnes de bagnoles… » Manu commençait à se demander pourquoi Fran l’appelait lorsque soudainement il s’écria : « QUOI!!!!!!!! Yourgy va débarquer ici!!!!!! » Manu raccrocha et se leva d’un bond pour aller à la fenêtre où il vit s’arrêter la Mercedes de Fran devant la grille. Il vit Yourgy fouiller dans le coffre à gant puis il sorti de la décapotable. « Putain de Meeeeeeerde!!!!!!!!!!! » lança Manu, paniqué.


Yourgy sonna à la porte et fut accueilli par la servante de Manu, qui lui indiqua de passer à son bureau. En entrant dans celui-ci, Yourgy ne pu s’empêcher de constater l’élégance de Manu dans un complet trois pièces noir étincelant. Définitivement, la réputation de l’homme était fidèle à son image. Calmement, Yourgy demanda : « Dis-moi Manu, où est mon nounours? On m’a dit qu’on avait envoyé Nikkai ici afin que tu lui fasses quitter le pays avec mon nounours… Alors, où il est Nikkai? » Manu, qui avait retrouvé son sang-froid offrit d’abord à Yourgy de s’asseoir et de prendre un verre de cognac. Yourgy, qui commença à perdre patience, se déplaça vers le bar, pris la bouteille de cognac qu’il lança en l’air et avec le Magnum de Fran, tira dessus et la fit voler en éclat, ce qui répandit de l’alcool partout. Alors, pointant le Magnum vers Manu, les yeux injectés de sang, il cria : « Prends-moi pas pour une truffe Manu!!! Tu vas me dire ousqu’il est mon nounours et tout de suite, sinon la prochaine balle est pour ta tête » Terrifié, Manu s’agrippa à mort aux bras de son fauteuil et balbutia : « Amérique du Sud… Il est parti pour l’Amérique du Sud… » Yourgy, visiblement apaisé par la coopération de Manu, abaissa l’arme et sorti une cigarette qu’il se mis au coin des lèvres. Il sorti son zippo plaqué or et alluma sa cigarette.

Conservant le briquet allumé, il dit à Manu :
« Maintenant, dernière chose mon vieux, si jamais j’échappe mon beau zippo que voici par terre, il se passe quoi? » Le patron du Gang était terrorisé. Au milieu de tout ce qui symbolisait sa réussite, dans cette pièce qui transpirait l’argent et le prestige à grosses gouttes, un fou avait fait irruption, avait fait éclater une bouteille de cognac renversant de l’alcool partout et maintenant menaçait de tout faire brûler. Après avoir pris une bouffée de cigarette, Yourgy la pris entre son index et son majeur droit, en expira la fumée et dit à Manu : « J’ai encore un autre service à te demander… mon ami… »

Fin de l’épisode

Épisode 8 : Le brasse-camarade

Yourgy avait mis les voiles depuis dix bonnes minutes lorsque Manu retrouva ses esprits. L’intrus ne s’était pas gêné pour lui mettre son poing sur la gueule, une fois qu’il avait eu ce qu’il voulait. Manu se leva et frappa de son poing avec force son bureau s’écriant : « Nom de Dieu de putain de bordel de merde d’enculé de salope!!!!! Il a ruiné mon bureau, m’a volé une fortune et il m’a piqué mon plus beau costume!!!! Cet enfoiré de Yourgy!!!!!!!!! Et il m’a frappé en plus!!!!!! Il va voir…. » Après cet instant intense de délire passager, Manu retrouva son calme, prit son carnet de numéros de téléphone et signala un numéro outre-mer. « Heinrich, mon fidèle Heinrich, comment vont les choses chez toi? Bien! Et la cargaison sera prête à temps? 1 tonne, c’est bien ça? Excellent mon cher, je savais que tu mènerais le tout à bien. Est-ce que Nikkai est arrivé? Pas encore… Hum… Yourgy vient juste de partir, il sera chez toi d’ici quelques temps…. Oui, tout ira bien, on a qu’à suivre le plan… Dis-moi, est-ce que Evilcrow s’entraîne toujours autant?… Un as du couteau tu dis? Parfait… parfait… » À cette réponse de Heinrich, un air démoniaque apparu sur le visage de Manu.

Celui-ci raccrocha et composa un autre numéro, local cette fois. « Fran? Oui Fran, il est passé. Arrête de crier mec, tu me bousilles les tympans!!!! … Oui je sais où est ta caisse, elle est à l’aéroport… Oui elle est dans un bon état, pas une éraflure je crois… Bon c’est bien, calmes-toi…. Maintenant j’ai un truc à te demander, on a un problème avec des PYGMÉS je crois, dans le quartier ethnique. Va chercher Lasagne et quelques joujous et fais-leur comprendre qu’on ne baise pas le Gang, tu veux… Mais Fran… restez courtois quand même…» Manu raccrocha et composa un dernier numéro : « Gurney? Manu. Oui, je sais, Yourgy a interrompu le coït de Fran tantôt… il a aussi fait explosé une grenade chez toi ouais… Oui, je sais que tu vas devoir fermer pendant quelques temps… Oui, crois-moi je sais que si Fran a pas ses 4 baises journalières il va péter les plombs… Allons, je sais tout ça!!! Mais j’ai besoin de ton aide. On doit réunir le Gang au plus tôt, le temps file et nous aurons besoin de tout le monde d’ici quelques semaines. Tu sais que Chelmi a été fait prisonnier en Amérique? Passe ici chercher de quoi payer sa caution et ensuite, tu pars ce soir pour le Mexique. »

Ses coups de fil terminés, Manu se cala confortablement dans son fauteuil, souriant. Il se frotta les mains à l’idée des évènements à venir et, maintenant qu’il avait le loisir de s’adonner à son vice, il ouvrit le dernier tiroir de son bureau et en sorti une peluche. Il se tourna vers la fenêtre où le soleil de fin d’après-midi brillait de mille feux. Flattant doucement la tête de l’ourson de Yourgy, il souriait.

Fin de l’épisode

Épisode 9 : La poursuite

Nikkai venait à peine d’arriver sur le ranch gigantesque de Don Pedro, le fournisseur colombien des gangsters, que déjà il pressentait l’arrivée de Yourgy. Dans un buisson où il s’était réfugié, les yeux du fauve n’avaient pas quitté sa proie une seule seconde. Il attendit encore quelques instants avant de bondir hors du buisson en hurlant un cri digne d’un barbare scandinave. Nikkai, paniqué se mit à prendre ses jambes à son cou voyant un homme vêtu en tenue militaire de camouflage à sa poursuite. L’assaillant sorti 3 petits couteaux, qu’il lança l’un après l’autre, faisant mouche 2 fois sur 3. Nikkai, atteint dans la jambe gauche et dans l’épaule droite trébucha. Ses blessures pissaient le sang. Rempli d’effroi, il senti une lame se poser délicatement sur sa gorge et il s’évanouï. Evilcrow, retirant sa cagoule, réalisa que ce n’était pas un intrus mais l’un de ses potes. « Bordel…. Heinrich va encore m’engueuler… ». Il le releva et le transporta sur son dos jusqu’à leur repère.

Quelque heures plus tard, Nikkai retrouva ses esprits. À son chevet, Heinrich était en train d’enguirlander Evilcrow pour son manque de jugement… « Tu poignardes toujours d’abord et tu réfléchis après!!!! Mais qu’est-ce qui t’as pris???? » Heinrich pris une grande respiration et se tourna vers Nikkai : « Salut mec, bienvenue ici. Manu m’a appelé tantôt ; Yourgy s’en vient. Vu qu’on travaille avec des chasseurs de primes sanguinaires… » Heinrich toussa 2 fois et jeta un regard réprobateur vers Evilcrow, « on va devoir rectifier le plan ». Evilcrow regarda au sol et dit : « Au moins le repérage des usines des D-C a été fait. Ça lui prendra une bonne semaine pour les mettre hors d’usage… » Heinrich souri…

Fin l’épisode

Épisode 10 : Opulent

Dans l’avion, vêtu du plus chic complet trois pièces blanc fait sur mesure que le monde ait jamais connu, lequel était une gracieuseté (involontaire) de Manu, mallette grise métallique dans une main et un Martini dans l’autre, Yourgy faisait route vers Bogota. Malgré son apparente opulence et la prestigieuse image qu’il dégageait, la tempête faisait rage en lui. En une seule journée, il avait foutu un bordel incroyable au Gang. Il avait frappé Lasagne, fait exploser une partie de la maison de débauche de Gurney, avait presque fait sauter Fran en plus de lui avoir piqué sa bagnole préférée, laquelle il avait bousillé exprès pour le mettre dans une rage noire et il avait brutalisé Manu en plus de lui avoir piqué de l’argent et son plus beau costume, mais il n’avait toujours pas son nounours… Son cher nounours, comme il lui manquait…. À ce moment, sa montre sonna, le décompte était terminé. Confortablement installé dans son siège, sirotant son breuvage et retrouvant le sourire l’espace d’un instant, il ferma les yeux.

Fran venait à peine d’apercevoir sa voiture dans le parking de l’aéroport. Comme il courait vers elle, tout heureux et remerciant tous les dieux de leur clémence, sa Mercedes décapotable flambant neuve explosa. Dans un nuage de feu et de fumée, sa caisse préférée, son petit bijou s’envola à quelques mètres dans les airs pour ensuite s’écraser avec fracas au sol, définitivement hors d’usage. « Meeeeeeeeeeeeeerde!!!!!!! » L’homme qui n’en croyait pas ses yeux s’emporta hurlant tous les blasphèmes qu’il connaissait. Puis, il tomba à genoux dans le parking en jurant de se venger de Yourgy… Lasagne, qui assistait à la scène depuis sa Ferrari, affichant le sourire en coin sarcastique et joueur qui faisait tout son charme, se disait en lui-même que Yourgy allait avoir de sacrés problèmes lorsqu’il rentrerait…

Épisode 11 : PygméeTown

« Boss, c’est Lasagne. La bagnole de Fran vient tout juste d’exploser… Fran est en mille miettes.... Non, non, heureusement, il était pas dedans quand ça a pété… mais vous devriez le voir… Vous êtes sûr que vous voulez toujours qu’on aille brasser les Pygmés? … D’accord chef… » Lasagne ferma son cellulaire et dit à Fran de s’amener. Il jurait encore lorsqu’il embarqua dans l’auto. Lasagne démarra en trombe en direction de PygméeTown, le principal club de nuit des Pygmés, de style fauviste, inspiré de l’art africain. À la radio passait le vieux classique disco « Won’t you take me to, PYGME-TOOOOOOOOWN »

Arrivés à leur destination, Fran toujours dans un état de frustration intense et Lasagne, débarquèrent et se dirigèrent vers le coffre de la voiture. Fran pris une mitraillette d’assaut C7, américaine, tandis que Lasagne pris ses 2 Uzis traditionnels. C’était un dimanche soir, alors le club était presque vide assurément. Fran assoma le portier d’un coup de crosse et défonça la porte en tirant dedans comme un déchaîné. Lasagne, sachant qu’il valait mieux ne pas contrarier Fran, regardait la scène béat de surprise et d’admiration devant la témérité du gangster. À l’intérieur, Fran gueula : « Tout le monde dehors, on ferme! »

L’endroit était pratiquement désert. Le barman, les serveuses et les quelques habitués de l’endroit déguerpirent en vitesse. Fran fit éclater toutes les bouteilles du bar d’une longue salve de mitraillette, armé de son sourire sadique. On pouvait entendre un drink auditif cacophonique de verre qui casse, de Fran qui rit et de coups de feu, plutôt explosif comme symphonie. L’alcool coulait à flot, se répandant partout. Lasagne, suivant l’exemple de son acolyte tira au plafond pour détruire les lumières colorées qui mettait l’ambiance si caractéristique de l’endroit. Puis, Fran s’en pris aux toiles fauvistes qui étaient accrochées au mur. Rageant contre Yourgy, il poussa un long cri de mort, digne d’un guerrier celtique du Moyen-Âge. Lasagne, en bon gangster, n’oublia pas de laisser la carte de visite : une lasagne à laquelle il mit le feu, en plein milieu du bar.

Fier de son œuvre d’art abstrait, Fran qui venait de se découvrir une passion, eut bien envie de mettre la touche finale en mettant le feu au bar. Comme il allumait son briquet, Lasagne retenu son bras en lui disant d’un ton quasi-maternant : « Rappelles-toi ce qu’a dit Manu, il faut rester courtois… » De prime abord, Fran eu envie de défier la sagesse autoritaire de Lasagne, mais il referma tout de même son zippo sur lequel était gravé avec grand détail et finesse, une femme flambant nue sur le capot d’une BMW. « Allez, on doit mettre les voiles, les poulets vont arriver vite. La dernière chose qu’on veut, c’est avoir le commissaire Lolo aux fesses…. « dit Lasagne.

Fin de l’épisode

Épisode 12 : No problemo Senor, no problemo….

Après quelques longues heures de vol, suivit de nombreuses heures à rouler dans le désert sous un soleil de plomb par 40 degrés celsius, dans une tire miteuse et rouillée, après avoir croisé moults décharges de déchets toxiques ainsi que de nombreuses carcasses à moitié décomposées qui faisaient le festin de quelques charognards se pourléchant, le tout dans un arôme exquis d’égouts à ciel ouvert, Gurney arriva finalement jusqu’à la prison où était retenu Chelmi (Eugène Michel). Après avoir vomi ses tripes, Gurney entra dans la prison avec une valise à combinaison menottée à son poignet et demanda à voir le directeur.

Croupissant au fond d’une cellule froide et humide depuis environ un mois, le gangster s’était fait ami de certains rats, qui le protégeaient d’une autre bande de rats, sans compter les guerres de clans entre les coquerelles et les araignées pour le trafic des miettes de bouffe. Il dormait à peine, par peur d’éveiller les envies des autres mâles qui dormaient avec lui dans cette petite boîte fermée et sombre de 2 mètres par 3 qui lui servait maintenant de résidence.

Dire qu’un des membres les plus influents de la pègre mexicaine avait claqué dans les bras de sa plus belle pute de luxe dans son club de vacances, au bord de la mer . Il se rappelait de l’homme comme si c’était hier. Un homme gras et poilu, les dents jaunies par les nombreux cigares qu’il fumait chaque jour. Son haleine sentait toujours le relent de fèves et d’épices de son repas de la veille et il flatulait comme pas un. Il riait fort et mal, criait en postionant au lieu de parler et sa voix grave de pétard brûlé de 72 ans était des plus désagréable à entendre. Bref, c’était le Roi des Mexicains, Ramon Castillo…. Son dialogue avec ce dégoûtant personnage raisonnait dans sa tête, comme un gong qui n’arrêterait jamais de sonner :

« Hombre, quiero algo que beber! – Si Senor, voy a traerselo yo mismo…. »
Et quelques bouteilles de vin plus tard….
« Hombre!! Quiero algo que fumar, unos cigarillos por favor! - Pues si Senor, voy a traerselos ahora mismo. »
Et quelques cigares et un peu trop de crack plus tard….
Hombre!!!! Quiero una mujer, pero no quiero alguna mujer, quiero LA mujer la mas linda y la mas caliente que tu tienes! – No problemo Senor, no problemo…. »

« No problemo Senor, no problemo… No FUCKING problemo!!!!!!!! Bastardo!!!!!!!!” Chelmi était à nouveau en train de rugir et de frapper dans les murs à coups de pieds, de poings et de tête, lorsqu’un garde vint cogner à sa cellule. Chelmi pensa qu’il allait venir le battre parce qu’il faisait du boucan mais il dit : « Senor, alguien ha venido pagar para usted. Esta libre… » Chelmi n’en croyait pas ses oreilles.

Dehors, Gurney l’attendait l’air échoeuré et fatigué, compte tenu de la chaleur étouffante et du mal qu’il avait eu à venir chercher son pote. « Je hais ce pays… » lâcha Chelmi.

Fin de l’épisode

Épisode 13 : Au ranch de Don Pedro

Quelques jours plus tard, Nikkai, Heinrich et Evilcrow étaient assis autour d’une table, un vieux stéréo crachant péniblement une musique locale en trame de fond. À côté de quelques bouteilles de vin maintenant vides, se trouvaient les 2 cartes face cachée. Ils en étaient facilement à leur 53e partie de Texas Hold’em, attendant que l’inévitable se produise. La chanson « Corazon Espinado » de Julio Iglesias venait à peine de débuter lorsqu’une pétarade de coups de feu et d’explosions débuta dehors. Evilcrow et Heinrich se levèrent mais Nikkai était encore trop faible pour le faire. Appréhendant l’arrivée de leur invité, ils regardaient anxieusement de tout bord tout côté lorsque, dans un bruit sourd, le mur du fond de la pièce éclata, propulsant des fragments de pierres partout. La pièce se remplit de poussière, aveuglant les 3 hommes qui s’y trouvaient.

Yourgy fit son entrée par le trou d’au moins 2 mètres de diamètre, un bazooka sur l’épaule gauche et une mitraillette d’assaut dans la main droite. Portant un bandeau rouge à la Rambo, il était vêtu d’un pantalon militaire et d’un gilet pare-balle auquel était accroché une ribambelle de grenades et de balles. Il était sale et avait plusieurs lacérations au visage et sur le haut du corps. De façon inexplicable, il avait pris environ 50 kilos de muscles, lesquels il exposait fièrement. Un regard prédateur avait supplanté le regard de compassion que les gangsters lui avaient toujours connu. L’homme avait définitivement changé. D’une voix grave, hargneuse et méconnaissable, Yourgy lança un « Salut les mecs! ». Laissant tomber son bazooka, couteaux dans les yeux, il marcha vers Nikkai qu’il pris à la gorge et souleva d’une seule main. « Où est nounours? » tonna Yourgy. Evilcrow réagit en fonçant sur Yourgy qui lâcha sa mitraillette pour empoigner son attaquant par le col et le souleva de terre avec sa main droite. Heinrich, encore tout éberlué du nouveau Yourgy qu’il avait en face de lui, bégaya : « Yourgy, ton nou-nou-nounours n’est pas ici. Vois les blessures de Nikkai, il a été attaqué et ton nounours a été enlevé….. » Yourgy laissa tomber Evilcrow lourdement sur le sol et scruta Nikkai. Puis, à moitié convaincu par ses blessures, il le laissa cheoir sur le dur plancher de bois de la résidence de Don Pedro. « Qui a fait ça, qui m’a piqué mon nounours? » demanda Yourgy d’une voix moins rauque. « Un commando, à la solde des D-C » répondit promptement Heinrich. « Où se terrent-ils? » poursuivi Yourgy. Heinrich reprenait sa respiration. « J’ai dit : OÙ SE TERRENT-ILS HEINRICH !!!!!!??? » gueula Yourgy de sa voix bourrue.

Fin de l’épisode

Épisode 14 : Meeting chez Manu

Manu, bien assis dans son divan dernier cri, changeait de poste sur son téléviseur. Passant tour-à-tour sur l’émission de Joker le Clown, puis sur le sitcom Agence Tous Risques duquel il ne vit que l’entrée d’un personnage suivi d’un rire pré-enregistré, il tomba sur cette émission débile dans laquelle des adultes étaient déguisés en fameux Pokémons. « Praetor, attaque déchiquette » dit l’un des personnages, ce qui fut suivi d’un cri pseudo-bestial de la mascotte qui, armée de couteaux en plastiques, sautilla jusqu’à une autre mascotte avant de mimer de la déchiqueter avec les couteaux de plastiques… « Putain de monde débile….Après ça on va s’étonner que les gosses soient aussi cons… » s’esclaffa sarcastiquement Manu avant de changer à nouveau de poste. Cette fois, c’était l’émission Évangélisation 2000 de la Nouvelle Inquisition. Au son d’une musique psychédélique transmettant des messages subliminaux qui disaient « Nous avons l’ourson… Nous avons l’ourson…. » l’animateur prêchait un autre sermon sans queue ni tête. Manu, un instant hypnotisé par ce lavage de cerveau, se donna une bonne claque dans la face et lâcha :« Quel tissu de conneries… qu’est-ce qu’ils vont pas inventer… ».

Il composa un chiffre sur sa télécommande qui l’amena directement au canal des nouvelles. Le maire sortant de la ville, DLD, était en entrevue. Les élections étaient enclenchées et comme tout politicien digne de ce nom, et donc accro au pouvoir, il baratinait pour se faire réélire. Bien qu’il pouvait avoir l’air bien inoffensif en soi, cet homme était aussi puissant que Manu et son principal rival pour le contrôle de la ville. DLD avait des contacts partout, avec la pègre, les industriels, les banquiers, quelques sociétés secrètes ainsi que tous les lobbys qui s’arrachaient entre eux chaque morceau de la ville. C’était un homme impitoyable avec des moyens considérables. « Mes concitoyens et concitoyennes ont le droit de vivre dans une communauté saine! En tant que Maire, si je suis réélu, je mènerai une lutte active à la corruption et à la violence qui règne en ville. Si je suis réélu, je rétablirai l’ordre et la sécurité. Si je suis réélu… » À ce moment le téléphone sonna et Manu, fronçant les sourcils, mis un terme au supplice d’entendre le discours du politicien en éteignant le téléviseur. Il prit le combiné et dit : « Manu, j’écoute. Bonjour Heinrich… Yourgy est en route vers les usines des D-C? Parfait, alors tout roule. La cargaison est prête n’est-ce pas? Tu pars ce soir. Excellent, alors on se voit dans quelques jours. À bientôt mon vieux. »

On sonna à sa porte. Il alla ouvrir et vit Gurney et Chelmi de retour du Mexique. Quelques minutes plus tard, ce fut le tour de Lasagne d’arriver et ensuite celui de Fran. Tous au luxueux salon de la résidence de Manu, les gangsters prirent un verre de vin rouge. L’hôte pris la parole : « Messieurs, tout se passe comme prévu. Yourgy, bien qu’ignorant tout du plan, est en route pour sa mission. Vu son état pour le moins explosif…. » réplique à laquelle les Gangsters sourirent tous, « il accomplira sans mal son travail. Heinrich reviendra bientôt avec Evilcrow, Nikkai et une bonne tonne de produits à écouler. En attendant le retour de nos agents à l’étranger, j’ai quelques missions spéciales à vous confier. »

Fin de l’épisode

Épisode 15 : Cargo express

« Hombre, tienes fuego? – Si, aqui tengo amigo» Diego alluma la cigarette de son pote Enrique avant de s’en allumer une pour lui. Il faisait extrêmement chaud et humide en cette journée et les deux hommes étaient fatigués. Leur tour de garde arrivait presque à son terme et ils avaient tous deux hâte de partir retrouver leur femme chez eux. Prenant une bonne bouffée, Enrique tourna la tête pour cracher la fumée lorsqu’il reçu un violent coup de poing en pleine tronche. Tout surpris de cette attaque, Diego se leva d’un bond et se fit empoigner à deux mains par Yourgy qui lui envoya un solide coup de boule en plein front, suivi d’un crochet du gauche sur la mâchoire. Les 2 gardes neutralisés, l’attaquant regarda tout autour de lui pour être sûr que personne n’avait entendu. Il traîna les deux corps inanimés derrière les caisses jonchés sur le côté de la bâtisse. Ça allait être plus facile que la dernière fois pensa Yourgy, se rappelant de l’affrontement avec 2 douzaines de gardes quelques jours auparavant. De cette usine, il ne restait à présent que des miettes car aucun n’avait pu lui dire où était son nounours. Il avait donc tout fait péter. Aveuglé par sa colère, il était résolu à tous les interroger à la pointe du couteau, un par un s’il le fallait. Et après, il ferait tout exploser pour se venger. PERSONNE ne lui piquait son nounours comme ça, encore moins une bande de trafiquants complètement maboules… À peine une heure plus tard, Yourgy sorti de l’usine, en regardant droit devant lui. Des éclairs dans les yeux, car personne n’avait pu lui répondre cette fois encore, il faisait route vers la prochaine usine. Dans un bruit tonitruant la bâtisse explosa créant une gigantesque boule de feu au-dessus de la forêt amazonienne. Sans même sursiller, Yourgy continua son chemin.

Accoté contre la garde le séparant de l’océan Atlantique, Heinrich fixait l’horizon, confiant. Ils étaient partis depuis déjà une trentaine d’heures avec leur chargement. Nikkai s’approcha et demanda à Heinrich : « Dis-moi, comment penses-tu que Yourgy va réagir lorsque, en revenant sur le ranch après avoir pulvérisé les usines des D-C et sans avoir retrouvé son nounours, il va s’apercevoir qu’on a mis les voiles? – Il va entrer dans un état de colère impressionant et s’empressera de rentrer pour nous éclater la tronche. » répondit Heinrich comme si c’était une évidence. Nikkai hocha de la tête et quelques instants plus tard, questionna à nouveau Heinrich : « Hum Heinrich, peux-tu me dire pourquoi on a envoyé Yourgy faire sauter les usines de drogue des D-C? » Heinrich expliqua : « À ton avis, comment est-ce que les D-C en sont venus à perdre la boule? Ils ont toujours aimé se défoncer, mais avec le temps, ils sont devenus totalement accros et en ont perdu la tête. Sous l’influence de leurs substances, ces junkies sont extrêmement dangereux et représentent une grande menace pour nous. Maintenant, imagine qu’on puisse détruire leur source d’approvisionnement, que se passerait-il? » Nikkai approuva de la tête et dit : « On les neutraliserait du même coup… » « Voilà…» conclua Heinrich. Les deux gangsters prirent une profonde respiration, appréciant à sa juste valeur l’air marin, appréhendant déjà leur arrivée au port.

Fin de l’épisode

Épisode 16 : Opérations nocturnes

Il était 23h31. Dans une voiture de luxe stationnée à bonne distance du bord du quai, les 2 gangsters attendaient patiemment. « Dis-moi, pourquoi t’as voulu faire ce boulot toi? » demanda Lasagne en se tournant vers Fran. Toujours observant l’arrivée de leur cible, assis devant le volant de son ancien amour, sa BMW noire, Fran répondit : « Quand j’étais jeune, j’adorais jouer avec des petites autos. Mon père m’en avait acheté toute une collection, toutes des autos de luxe. » Fran afficha un sourire enfantin que Lasagne ne lui avait jamais connu. « On était pas riche et c’était à peu près mes seuls jouets. En grandissant, je me suis promis qu’un jour, je les aurais toutes, en vrai… Pour le reste, j’ai décidé que j’allais vivre à 100 miles à l’heure, ne jamais me priver de rien. Les filles, l’alcool, la drogue, les fêtes, les bagnoles, j’allais tout prendre, à n’importe quel prix. Alors, j’ai commencé à bosser au Gang. » Lasagne, stupéfait mais ravi de cette philosophie, regarda à son tour devant lui et tenter de repérer leur cible. Alors, Fran lui retourna la question : « Et toi mec, pourquoi tu fais ça? Le trafic d’armes, le resto, les séquestrations et toutes ces missions pour le Gang? » Lasagne baissa la tête, mélancolique et se remémorant à la fois de bons et de mauvais souvenirs. « Il y a 2 ans, j’étais fou amoureux de cette fille mais elle, elle s’en foutait… Oh, elle m’appréciait bien sûr, probablement plus qu’elle n’a jamais voulu l’admettre mais pas assez pour quitter son mec apparemment… J’ai traîné ces sentiments pendant plusieurs mois. Pis un jour j’ai décidé que c’en était assez de me laisser marcher dessus comme un être pathétique que j’étais. Alors, je me suis dit « au cul les filles… au cul toute cette souffrance… » et j’ai décidé que j’allais devenir fort et puissant, que puisque je n’avais rien à perdre, alors j’allais faire payer à ce monde cruel et injuste ma douleur. » Fran lui donna une tape amicale sur l’épaule et dit « Mec, dans ce monde il n’y a que ce que l’on fait. Aide tout le monde et tu crèveras de faim. Pense juste à toi et tous les autres te donneront de l’attention… C’est mal foutu, c’est injuste mais l’être humain est juste con comme ça…. » Lasagne approuva d’un signe de tête. Les deux gangsters se regardèrent l’espace d’un instant, soudés par une loyauté sans borne et un profond respect mutuel en cet instant.

À ce moment, un bruit se fit entendre, provenant de la Mer Méditerranée. La cible était enfin arrivée. C’était une cargaison d’armes illégales en provenance de l’Égypte. C’était un groupe de radicaux, qui se nommaient eux-mêmes les 11 plaies d’Égypte. Cet adversaire en émergence devenait un chien de plus en plus gros dans le jeu de quilles des Gangsters. « Temps d’aller bosser… » dit Lasagne en sortant de l’auto.

À la même heure, mais à l’autre bout de la ville, Gurney et Chelmi étaient en train d’entrer par effraction dans une épicerie de quartier chinoise. L’odeur de poisson ambiante répugnait quelque peu les gangsters, mais la mission était d’importance capitale. Au sous-sol, cette épicerie en apparence anodine recelait de précieux feux d’artifices de contrebande. Ils devaient être extrêmement discrets car le proprio dormait juste au-dessus, et qu’il avait des potes très très persuasifs…

Épisode 17 : Bain de minuit

« Shut! Fais attention voyons! » chuchota Chelmi. « Désolé…. » répondit Gurney. Ils venaient d’arriver au sous-sol et virent avec émerveillement l’étendue des possessions du vieil homme.
M. Tao s’était réveillé en entendant craquer son vieil escalier de bois au sous-sol. Il avait eu un doute, alors calmement mais résolument, il s’était levé et avait décroché son fusil calibre 12 à 2 coups, un classique chez les marchands du coin. Éclairés par une petite lampe de poche, les gangsters prirent les feux d’artifices qui semblaient les plus originaux et les mirent dans un grand sac. Comme ils se dirigeaient à pas de loup vers l’escalier, la lumière s’alluma soudainement et M. Tao, pointant son arme vers eux s’écria : « Putain de mongols! Allez-vous arrêter d’envahir mon magasin??? » De toute évidence, il n’en était pas à a première visite de clandestins… Il fit feu mais les voleurs réussirent à esquiver le coup, puis ils se ruèrent vers l’escalier et poussèrent le vieil homme avant de monter les marches 4 à 4. Ils défoncèrent la porte du magasin et entrèrent dans la caisse de Gurney qui démarra en trombe, faisant crisser les pneus. Tao sorti et tira à nouveau vers les gangsters en criant : « Putain de mongols!!!! Un jour je vous aurai!! Enfoirés de mongols!!!!!!... »… « On a eu chaud dis donc… » souffla Chelmi hors d’haleine en s’essuyant la sueur du front. « Ouep, et Manu va être content!! » dit Gurney, triomphant.

À la même heure mais à l’autre bout de la ville, l’équipage venait de terminer de décharger les lourdes caisses d’armes. Exténués, les hommes s’assirent sur le quai, juste à côté des caisses, pour souffler un peu. Assez paradoxal à dire, mais aucun parmi la quinzaine d’entre eux n’était armé. « À l’attaque » murmura Lasagne, ce qui mit un sourire joueur sur le visage de Fran. Les deux gangsters arrivèrent discrètement derrière les hommes des plaies. « Bonsoir messieurs » leur lança Lasagne. Paniqués, les hommes se levèrent mais se voyant menacés par des fusils d’assaut, ils suivirent le conseil de Fran qui leur suggéra de demeurer calme. « Quelle sublime soirée, n’est-ce pas? Le ciel est vraiment magnifique par cette nuit de pleine lune…. Vous m’en voyez navré messieurs, mais nous ne sommes pas ici uniquement pour contempler la beauté du paysage nocturne du port. – Ah non? » répondit l’un des hommes qui ne semblait pas particulièrement brillant… Tandis que Fran éclata de rire, Lasagne quelque peu déboussolé par cette réponse enchaîna : « Euh, non malheureusement non… Il s’avère que votre travail ici dérange beaucoup certains amis qui nous sont chers. Malgré tout, nous ne vous en voulons pas personnellement et en ce sens, je vous demanderais votre coopération afin que tout se déroule dans le calme et dans l‘harmonie… Messieurs, je vous prierais donc de reculer jusqu’au bord du quai, s’il-vous-plaît. »

Les hommes obtempérèrent à contre-cœur. Rendu au bord, Fran leur dit alors : « Maintenant, vous sautez tous dans la flotte! Illico! » Les hommes hésitèrent un instant, mais Fran tira en l’air ce qui les fit obéir assez vite. « Alors, elle est bonne?? » dit Fran, mort de rire. Pendant ce temps, Lasagne alla poser quelques charges explosives sur les caisses d’armes puis il revint aux côtés de Fran. « Bienvenue à Paradis-sur-mer, les plaies!!!!! » Tous regardèrent Lasagne avec étonnement et incrédulité. « Putain, tu devais pas dire le nom de la ville avant le dernier épisode!!!!!! » s’écria Fran en regardant son acolyte. Lasagne, quelque peu agacé répondit : « Putain Fran, non mais, c’est ma série quand même merde!!!! Je peux bien écrire ce que je veux et dire ce que je veux bordel??? Tu crois pas??? » Fran réfléchit un instant et dit : « Ouais t’as raison, c’est cool…. Bon, on se casse maintenant ?... – Ouais allons-y… - Bien! » et s’adressant aux nageurs : « Alors bon bain les lapins » Ils entrèrent dans l’auto de Fran et partirent en vitesse. Quelques secondes plus tard, le chargement d’armes explosa, amenant un semblant de feu d’artifice dans cette belle nuit noire. Les hommes des plaies pataugeant, toujours aussi abasourdi de ce qui venait de leur arriver…

Épisode 18 : Le retour du Gangster

La cargaison de stupéfiants était arrivée sans problème 2 jours auparavant. Tout avait été transféré dans un entrepôt, fourni par Manu. Les gangsters pouvaient maintenant se la couler douce puisque leur mission à l’étranger était terminée. Or, pendant ce temps, Gurney, Fran et Lasagne avait été assigné à une autre mission. Faisant route vers le centre-ville dans la BM de Fran, 2 des hommes avaient une discussion fort animée. « Putain Lasagne, moi je te dis que les plus belles ce sont les asiatiques!!! Elles ont un beau visage, elles sentent bons et elles ont un charme tout spécial. Sans compter que le Kama Sutra, c’est japonais!!! Au cas où tu savais pas…. » lança Fran, fier de cet élément de culture personnelle avec lequel il espérait faire taire Lasagne. Ce-dernier éclata de rire en disant : « Eh oui, je savais ça… » et continua, sourire en coin : « …mais dis-moi Fran, la dernière Miss Univers, la 2005, elle était de quelle nationalité, toi le gourou de la beauté féminine tu dois savoir ça?? Fran, qui connaissait la réponse, admis : « Canadienne… ouais je sais… mais elle est d’origine russe, alors ça compte pas!!! » « Ok, bon point…. » accorda Lasagne. « Reste que les Québécoises sont les plus belles femmes au monde j’en démordrai pas…. » « Ah ouais… tant que ça… dis-moi mec, as-tu déjà sauté une Thaïlandaise? une Chinoise? Une Japonaise? » demanda Fran, assuré et prêt à enchaîner. Lasagne répondit alors : « Non mec, j’ai jamais sauté ce genre de filles. » « Alors tu m’en reparleras après tu veux…. » termina Fran. « Ben voyons Fran… je suis un inconditionnel des filles de chez nous… » Les deux autres étaient éberlués. « Ben quoi, vous saviez que je suis québécois d’origine non!!! »

Gurney, à qui on avait rien demandé mais qui voulait participer lança : « De toutes façons, les mecs les plus beaux, que vous le vouliez ou non, ce sont les Italiens!!!! ». Sonnés de cette réplique qu’ils n’attendaient pas, les 2 gangsters, assis à l’avant, se retournèrent vers Gurney et dirent : « On parle de gonzesse ici…. Les mecs on en a rien à ci.. » coupé par un bruit de klaxon et Gurney qui cria « Le camion!! », Fran changea de voie juste à temps pour contourner le camion qui fonçait sur eux à pleine vitesse. Ils l’esquivèrent de justesse et Fran cria à l’autre chauffard : « Va donc t’astiquer tant qu’à pas savoir conduire!! Fada…. » Il ignorait que c’était lui-même qui avait dévié sur l’autre voie en parlant à Gurney. Encore éberlué de l’accident qu’ils venaient d’éviter, les gangsters restèrent silencieux quelques secondes avant d’éclater de rire. Fran ajouta alors : « Non mais c’est vrai… je suis sûr que s’il baisait plus ce gars, il conduirait mieux… ». Puis quelques minutes plus tard « Gurney et ses Italiens aussi…. « ce qui entraîna un nouveau fou rire général. « Nous voilà arrivé, à 19h pile » dit Lasagne. « Essayons de faire ça vite et proprement, faut pas arriver en retard chez Manu… Faut faire gaffe aussi, surtout avec la proximité des mâtons… » « Mais que ce sera fort… le moment venu… » ajouta Gurney, en fixant leur cible tout en sortant de l’auto.

Les gangsters l’avaient trompés. Ils étaient partis sans lui et probablement qu’ils étaient rentrés depuis déjà quelques jours lorsque Yourgy débarqua de l’avion. Le moral démoli, il avait lui-même détruit à lui seul 3 usines de stupéfiants des D-Cérébrés. Mais il s’en foutait. La fureur qui l’habitait maintenant était infiniment plus forte que n’importe quel autre sentiment qu’il avait jamais ressenti. Il serrait les dents et les poings… Le sang bouillant de rage affluait dans son cerveau, faisant battre ses tempes. Son regard était particulièrement éloquent. Derrière ses lunettes noires, on aurait presque pu y lire textuellement : « Tuer! Tuer!!!! » Tout de noir vêtu, arborant un trenchcoat en cuir, il enfourcha une Harley-Davidson qui se trouvait là et parti vers chez Manu. C’était en fin de soirée et il n’y avait presque personne sur les routes. À la radio jouait un air qu’il connaissait bien et qui traduisait son état d’homme qui allait botter des cul. Il augmenta le volume et se mit lui-même à gueuler : I’m an American Bad Ass… Et se laissant entraîner par ce « classique » de Kid Rock, il se pompa davantage pour aller bardasser des Gangsters….

S’étant fait discret lors de son arrivée devant chez Manu, il passa par-dessus les barricades et il entra sans mal. Curieusement, la porte était débarrée mais puisqu’il y avait les grilles devant sa résidence, le bougre ne devait pas verrouiller sa maison. Il pénétra dans la cuisine où il vit son nounours sur la table de la salle à manger. Les larmes aux yeux, il couru vers lui et le pris dans ses bras. Il l’embrassa sur tout le visage en pleurant et en lui murmurant : « Je te jure que je ne te quitterai plus jamais… » Yourgy, vulnérable, revint sur terre lorsque Manu sorti de l’ombre en applaudissant lentement. Yourgy se retourna vif comme l’éclair et pointa son arme vers Manu. « Bienvenue Yourgy » dit ce-dernier avec fierté.
Épisode 19 : L’Affrontement final

Sortant de nulle part, Fran fonça sur Yourgy et donna un coup de pied pour faire tomber son arme. Puis, il enchaîna avec un direct du gauche dans l’estomac et une droite sur la gueule. Yourgy tomba sur le dos un peu plus loin, surpris et sonné de cette attaque. Fran sauta sur Yourgy, toujours au sol, qui l’empoigna par le col et à l’aide de ses pieds, le projeta derrière lui. Fran s’écrasa lourdement sur le plancher. Les deux gangsters se relevèrent rapidement, résolus à ne pas s’arrêter là. Yourgy lança un coup de pied au visage de Fran qui bloqua, pivota sur lui-même et envoya un coup de coude au visage de Yourgy qui réussit également à bloquer. Yourgy balaya les jambes de Fran qui chuta abruptement, lequel agrippa une jambe de Yourgy et le fit tomber également. Les deux hommes se relevèrent simultanément, chacun sortant son beretta au passage et le pointant à la tête de son opposant. Ces deux gangsters, autrefois bons copains, étaient maintenant à moins d’un mètre l’un de l’autre, chacun pointant une arme en plein milieu du front de l’autre. Ils se fixèrent froidement dans les yeux, pas un ne baissa le regard.

Manu, qui en avait assez vu, commanda alors de sa voix forte et autoritaire : « Ça suffit!!!! Arrêtez ça tout de suite!!!... » Les deux hommes ne bougèrent pas d’un poil, toujours le regard planté l’un dans l’autre. Manu dit alors : « Fran, lâche ton arme… » Celui-ci rechigna, hésitant…. « Ton arme Fran!!! Allez, jettes-la par terre. Tout de suite!!! » Fran obtempéra en lâchant un grognement mécontent. « Va m’attendre au salon maintenant, s’il-te-plaît… » Marmonnant entre ses dents, Fran alla au salon, sous le regard stupéfait de Yourgy qui pointait toujours son arme vers lui. « Yourgy, peux-tu baisser ton arme aussi s’il-te-plaît? » lui demanda Manu d’une voix douce, en souriant paternellement. Yourgy, ne sachant définitivement plus quoi faire, tout de même à moitié méfiant mais vu la présence rassurante de Manu et qu’il avait retrouvé son ourson, il décida de faire confiance et de ranger son flingue. « Je ne t’offrirai pas de cognac » dit Manu, sourire en coin « mais je t’offrirais de t’asseoir si tu veux… » « Non merci, ça va comme ça » répondit Yourgy, s’attendant à une explication.

Manu continua : « Tu dois te demander ce qui se passe n’est-ce pas? » Yourgy hocha la tête d’approbation. « Vois-tu, depuis l’an dernier que le Gang domine cette ville, nos ennemis deviennent de plus en plus nombreux et tous souhaitent nous voir tomber. Que ce soit les Pygmés, les Plaies, ces junkies de D-Cérébrés, le maire DLD et ses hommes AUD… Bref, nous avons besoin de nous préparer solidement parce que nous allons avoir à faire face à une menace comme jamais auparavant. » « Et qu’est-ce que ça a à voir avec moi tout ça??? Et pourquoi que vous m’avez piqué mon nounours, il a rien fait mon nounours!!!!!!!! » dit Yourgy qui commençait à perdre patience. « Tu devais devenir plus fort Yourgy, moins de pitié, plus de sang-froid. Capable de faire ce qu’il faut quand il le faut, sans aucun remord. Capable de tout faire péter et de tourner les talons sans même sursiller. Capable de t’en prendre à tes proches pour atteindre ton but ultime, devenir le plus fort. Tu devais apprendre à laisser aller ta compassion et à devenir un puissant gangster. Et c’est ce que tu as accompli. Au passage, tu as démoli l’approvisionnement en substances des D-C, ce qui va les neutraliser pour un temps, nous enlevant déjà une sérieuse épine du pied. Sans compter que tu es devenu l’un des Gangster les plus redoutables et redoutés. » Yourgy se détendit et pris son nounours dans ses bras, avant de demander : « Et pour nounours? » « Je savais que tu ferais tout pour retrouver ton nounours, alors j’ai demandé à Gurney de te le prendre. Mais sais-tu que tu en auras fait du dégât??? En tout et partout, j’en ai pour environ 800 000 euros de factures…. » dit Manu, mi-sourire, mi-grondeur. À cette remarque, Yourgy afficha un sourire coquin.
À ce moment, Lasagne en compagnie de Gurney et de Chelmi qu’ils étaient allé chercher. « Tout est en place les mecs? » demanda Manu. « Tout roule Manu. » répondit Lasagne. « Passez au salon les mecs. Va avec eux Yourgy » Au passage, tous donnèrent une tape amicale dans le dos de Yourgy, fiers de leur comparse. Manu sorti le vin du frigo ainsi que des coupes qu’il mit sur le comptoir. Quelques minutes plus tard, Evilcrow et Heinrich entrèrent, accompagnés d’un invité. Manu, interloqué, demanda : « Où est Nikkai? Et qui est cet homme? ». Heinrich répliqua : « Un matin sur le cargo, on s’est réveillé et il n’y avait aucune trace de Nikkai. Il est passé par-dessus bord pendant la nuit peut-être, je sais pas… Et lui, on l’a rencontré en revenant, il a l’air particulièrement doué pour notre type de boulot. Il s’appelle Sinbad ». Manu haussa les épaules et dit : « Ah bon, d’accord. Bienvenue parmi nous Sinbad! ». Manu et Sinbad se serrèrent la main. « Passez au salon maintenant, ça va bientôt commencer. » dit Manu fièrement. Apportant le vin et les verres, Manu et sa servante firent le service. Les Gangsters étaient tous tournés vers la grande fenêtre du salon de Manu, qui du haut de la plus haute colline de la ville, permettait d’apercevoir au loin l’Hôtel de ville. La télévision allumée, le présentateur de nouvelles annonça sans surprise la réélection du maire DLD, avec 95% des suffrages. Il mentionna également qu’il y avait eu 5% d’abstention.

Debouts, le regard confiant, les gangsters fixaient toujours à l’horizon. Devant l’Hôtel de ville trônait, majestueuse, l’immense statut du Dauphin en bronze, symbole de la ville et fierté du maire. En direct de l’Hôtel de ville, le maire pris la parole : « Merci mes chers concitoyens et concitoyennes, pour m’avoir réélu. C’est un grand honneur ainsi qu’un immense plaisir de pouvoir continuer à vous servir en tant que maire de Paradis-sur-mer!! » puis il fut noyé sous une pluie d’applaudissements. Et égal à lui-même, il reprit par la suite : « En tant que maire, je continuerai à lutter ardemment contre la corruption et les magouilles, je continuerai à lutter contre l’hégémonie du crime organisé et des gangs de rue. En tant que maire, je vous promets à tous de restituer l’ordre à Paradis-sur-mer!!!!!! » Alors qu’un tonnerre d’applaudissements provenait de la boîte à grimace diffusant le discours du maire, la montre de Lasagne sonna. Le décompte était terminé. Tous sourirent à l’unisson et, trinquant, ils dirent haut, fort et fièrement : « À la victoire!!!!!!! » Soudainement, une puissante explosion retentit au loin, juste en face de l’Hôtel de ville. La statut du dauphin éclata en morceaux dans un nuage de flammes et de fumée. Quelques secondes plus tard, des feux d’artifices furent lancés du même endroit et simultanément, le stéréo de Manu joua la 5e symphonie de Beethoven, l’Hymne à la joie. La somptueuse résidence de Manu emplie de cet air de joie et d’allégresse, les Gangsters regardèrent par la fenêtre, au loin, confiants, songeant au défi de taille qui les attendaient….

FIN DE LA SÉRIE 1

Épilogue

Fou de rage et plein de vengeance, le Maire, dès le lendemain, annonça la création d’un nébuleux comité d’éthique, lequel avait pour mission de superviser et de coordonner tous les services de la ville pour rétablir l’ordre à Paradis-sur-mer. Étrangement, siégeait sur ce comité le puissant et incontesté chef des Gangsters, Manu….

Merci à Lasagne d'avoir conservé une copie de ces post effacés de la tribune de 18 centres.

La propagande démarra fort en cette saison 2005/2006. C'est pour cela qu'on a gagné !

Yourgy, reconnaisant à Lasagne de lui avoir donné le premier rôle.

Nounours est aussi très reconnaissant.